Police, The concert.

Hé toi là ! Tu vas quand même pas faire des photos pendant le concert ?

Mais que fait la Police ?

Lundi soir à Anvers, elle faisait régner l'ordre, notamment chez les photographes. Il était convenu que les photographes prennent des clichés seulement pendant les deux premières chansons puis ensuite quittent les lieux, sortent de la salle, sortent du Sportpaleis et rentrent chez eux.

Mouais ! Me disais-je. J'ai fait trois heures de voiture et 200 kilomètres pour voir 10 minutes du concert... Même pas dans vos rêves.

Qu'aurait-fait Mc Gyver dans une telle situation ? Il se serait évidemment débrouillé pour rester dans la salle. Planqué dans un coin avec un lacet de chaussures qu'il aurait transformé en paratonnerre pour éviter la foudre des gardes de la sécu.

Avant d'enlever les lacets, suivons les procédures.

Donc une escorte a pris par la main le groupe de photographes pour amener tout le monde devant la scène en attendant que le groupe arrive. J'en ai profité pour faire chauffer l'appareil en visant la batterie de Stewart Copeland

Quand je parle de Police avec Le Rieppi, le vrai, celui de Classic 21, je lui dis que c'est un groupe de reggae ! Ce qui n'a rien du tout de péjoratif. Et inlassablement, le Riep' me répond que non ... "...c'est de la pop."

Tiens pendant que je chauffe l'appareil (!), un autre type à qui on a donné un petit pouvoir pendant la soirée vient passer en revue les photographes pour voir si chacun a bien un appareil. A côté de moi se trouve le mec qui était chargé de nous accompagner et de nous surveiller, mais comme il n'a pas d'appareil, il se fait virer.

Ce qui nous fait marrer, il y a toujours un plus gros poisson pour manger un plus petit.

Le temps de se remettre, j'entends dans la sono le Ghost Town de The Specials enchainé immédiatement avec Get up, Stand up de Bob Marley, si c'est pas du reggae ça.

Hé le Riep', t'en dis quoi ?

Le Bob Marley à peine terminé, c'est Message in a Bottle qui commence lancé par Stewart Copeland d'une rotation du bassin.

Puis Sting est arrivé, un grand sourire sur le visage, une impression d'être vraiment content d'être là. Comme un gosse qui retrouvait un jouet perdu depuis des années. Un jouet qui lui rappelait des souvenirs de plaisirs, de musique, de concerts, de salles bondées etc.

J'ai posé mon appareil quelques instants, très courts instants sachant que peut-être je ne verrais que deux chansons.

J'ai donc posé le matos pour profiter un peu, pour analyser ce que je ressentais en voyant un mythe des années 80'. Curieusement je ne ressentais rien de spécial, ni plus ni moins que le soir où j'avais vu les excellents Darkness ou Danko Jones.

Malgré tout, c'était amusant de voir Stewart Copeland, les yeux bien ouverts semblant dire à Andy Summers :

"Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu fais la gueule ?"

Et Andy Summers semblant répondre : "Mais s'il te plaît, lâche moi !"

On a eu droit a une version strictement réglementaire de Message in a bottle, plus ou moins celle de l'album. Propre, mais sans folie.

Puis Synchronicity II, deuxième titre, deuxième tube. Pas de fioriture non plus, ni dans la version, ni dans le décor qui se résumait à rien. Cela dit, il faut reconnaître qu'un peu de sobriété n'est finalement pas si mal. Les surrenchères d'effets spéciaux sont quelque fois là pour masquer d'autres manques.

Déjà la fin du deuxième morceau.

Vite vite ! Il faut que j'enlèves mes lacets pour les transformer en paratonnerre. J'ai regardé mes chaussures... Merde ! Ce sont des scratchs. Que croyez-vous qu'aurait alors fait Mc Gyver ?

Et bien, comme tous les photographes présents, il se serait fait virer.

Drôle d'impression de Coitus interruptus.

Dommage, ça avait l'air sympa ce concert, si vous en avez vu plus, n'hésitez pas à laisser vos impressions dans les commentaires en dessous de cet article.