mercredi 28 novembre 2007

Rita Mitsouko, un concert, une rencontre...

Les histoires de cancer finissent mal en général.

Avant le concert des Rita, d’abord il y a eu une rencontre avec Fred Chichin, le guitariste du groupe. C’était dans un grand hôtel de Bruxelles, en juin dernier. Avec Laurent Rieppi (Classic 21), nous lui avons posé quelques questions. Il nous avait parlé sans langue de bois de la réalité du marché du disque, du piratage et des prix des places de concerts, du nouvel album aussi.
Il nous avait avoué par exemple être pour que les disques coûtent moins chers, beaucoup moins, les places aussi… Un discours qui détonne dans ce milieu.
Au bout d'une demi heure d'interview, nous avons arrêté l'enregistreur, Fred était attendu pour les balances. Mais une question en amenant une autre, nous avons continué à discuter en "off" pendant un bon quart d'heure. Discussion passionnante du point de vue professionnel et enrichissante humainement parlant.

J'ai le souvenir d'un type qui regardait droit dans les yeux en parlant. De grands yeux bien ouverts. Je me rappelle aussi que cette discussion était captivante, tellement captivante que ni lui ni moi n'avons pensé à boire notre café.
A peine deux heures plus tard, je l'ai retrouvé métamorphosé sur la scène du Botanique à Bruxelles. Métamorphosé parce qu’il était alors beaucoup moins expansif. Je le sentais concentré sur la musique, caché derrière des lunettes noires qui lui donnaient certainement le calme intérieur qu’il recherchait en tant que musicien.

De temps en temps, sa tête basculait vers l’un ou l’autre des musiciens. Je comprenais alors qu’il était en train d’écouter si tout se passait bien, si tous les musiciens étaient ensembles, si le groupe était en place. Aussitôt il se replongeait dans sa guitare acoustique, appliqué, précis, impénétrable.


Un groupe, un couple...des complices.

A l’opposé, Catherine Ringer bougeait, sautait, grimaçait, interrogeait le public, jouait. Heureuse d’être là sans aucun doute. Elle se fondait dans chacun des titres que les ziquos jouaient. Elle faisait corps. Elle faisait sienne chaque chanson. Elle souriait, elle était belle.
Chaque note, chaque parole sortait de ses tripes.

Lui et elle, elle et lui. Elle à l’avant de la scène, lui au fond. Elle, démonstrative, lui tout en retenue. Elle, exubérante, lui, humble. Deux personnalités en apparence très différentes. Il n’y avait pas attitudes plus opposées que celles de ces deux là.

Il n’y avait pas couple plus complémentaire non plus que celui là.
Un sourire ! C'est pour une photo qui ne se voulait pas éternelle...

4 commentaires:

jovilover a dit…

Une bien triste nouvelle... RIP Fred :(

sof a dit…

Fred Chichin , décédé ...
Fred. François vivant ...

Que fait la justice ? :-(

Unknown a dit…

Salut Fred, je prendrai encore du plaisir à écouter votre album acoustique qui reproduit si bien l'alchimie du groupe...
Bon vent l'artiste

PHIL a dit…

salut L'ARTISTE :-(