mercredi 14 novembre 2007

Bruce Springsteen... j'ai vu l'avenir du rock

Il y a un an... quelque part dans le Sportpaleis d'Anvers en Belgique.

L’idéal serait de trouver un mot pour vous résumer tout ce qui s’est passé ce jour-là… Un mot… Voyons... Déjà parlons de l’ambiance folk … 5 lustres au plafond, des grands rideaux rouges et ... Suspendu au plafond, le logo du Band.




Avec un peu d’imagination on pourrait se croire dans un saloon. 17 musiciens et choristes sont sur la scène avec Springsteen. Pas un fauteuil de libre dans la salle pour poser mon séant, c'est plein à craquer.

L’ambiance monte doucement, on n'est qu’au 6éme titre O mary don’t you weep. Déjà une bonne partie de la salle est debout. Clairement on est à la fois dans le registre western et dans le blues. Par moment je m’imagine à la Nouvelle Orléans dans le quartier français, des gens sur les balcons, la fête partout… De la rue on entend de la musique qui sort d’un saloon, j’entre à l’intérieur waouh

C’est le boss.
Je ne vous ai pas encore parlé du son… Mais vous avez remarqué que quand on est pris par la musique … on se souci peu des contingences techniques. Le son doit être bon, sinon, mauvaise langue comme je suis je l’aurai dit.


Le show est vrai, authentique, sans fioriture, à l’image de ce mec. En le regardant sur les écrans géants, je me dis qu’il a une vraie gueule. On voit qu’il a bourlingué. A lui tout seul, il est tous les malheurs de l’Amérique, tous les bonheurs aussi. Son visage raconte le far west, les paysans, les grandes plaines. Il raconte aussi le quotidien de l’Américain moyen, il nous dit que ce mec est humain.

Humain, la preuve...
En 1985 il a fait un concert à St Etienne en France. Le matin du concert, il apprend que des mines de charbon viennent de fermer, les mineurs sont dans le désarroi, la ville est en crise.

Il décide alors de donner les recettes du concert aux mineurs.
Humain je vous dis. Revenons au Sportapaleis. On est à la moitié du concert, la violoniste fait vibrer son instrument sur le devant de la scène, la foule tape dans les mains et danse sur Jacob’s ladder. Le Boss a commencé cette chanson en prenant une voie à la Ray Charles.


Impressionnant.

Incontestablement, il se passe quelque chose. J’ai rarement vu une ambiance pareil. Je pourrai m’éterniser aussi sur la performance vocale du Boss sur Open All Night, ambiance New Orléans. Il reste huit titres à jouer et toute la salle est debout, y compris le carré VIP, je n’avais vu ça qu’une fois, c’était pour Mc Cartney.
Je comprends mieux maintenant, pourquoi Jon Landau écrivait dans les années 70's après avoir vu un des premiers concerts de Springsteen : "J'ai vu l'avenir du rock'n'roll ".

Il y a un an, nous avons vu le rock.

Ah oui ! J’avais dit qu’il fallait trouver un mot pour résumer, un seul mot…hum…émouvant, non plutôt bouleversant, touchant…

Non, impressionnant…vraiment impressionnant.

On remet ça le 12 décembre, même endroit, même heure !

4 commentaires:

sof a dit…

à 58 ans , plutôt bien conservé le Bruce !

jovilover a dit…

Aah le Boss! Quel phénomène! Je suis fan depuis toujours!

Clairement un des meilleurs concerts auquel j'ai assisté (et j'en ai vu beaucoup, même celui au Stade de France en 2003 où on a fini trempé jusqu’aux os)!
Le charisme de Springsteen est indéniable et on ressent toute son humanité dans chacune de ses chansons.

Qu'il soit seul ou accompagné du E street Band ou encore du Seeger band, c'est toujours un véritable chef-d'oeuvre!

En un mot donc, je dirais: masterpiece !!!

Merci pour ce sujet et les photos... Avec un peu d'imagination, je peux me voir sur quelques photos. Deuxième rangée, légèrement à gauche de Bruce, c'est moi! Que de souvenirs!!!

Vivement le 12 décembre! Et aussi... le 13 et le 17! Jamais deux concerts sans trois! Surtout quand il s'agit du Big Boss!
Respect!

jovilover a dit…

Et c'est reparti pour 2008... plusieurs dates européennes ont déjà été annoncées !!!
Il pète la forme ce Boss :D

Anonyme a dit…

Petite précision: en 85, Bruce Sprinsteen lors d’une de ses innombrables tournées, doit chanter en France à Saint-Etienne. La région, déjà sinistrée suite à la fermeture progressive dans les années 70 des usines de sidérurgie et des mines, traverse alors une grande crise, la première usine stéphanoise, Manufrance se voit liquidé, après de vaines tentaives de reprises. C’est donc dans une région dévastée par le chômage où Springsteen doit jouer ce soir-là, et il le sait. Springsteen décide donc de rencontrer l’équipe du maire de Saint-Etienne. Après un entretien d’une demi-heure, il déclarera être « extrèmement touché par la détresse des gens privés d’emploi » avant de remettre un chèque de 10 000 dollars au Bureau d’aide sociale de Saint-Étienne.